|
|
||
|
106 RECHERCHES SUR MOUÈRE. #
fut décidé par ses héritiers que cette propriété serait vendue pour en partager le prix entre eux, « suivant les parts et portions à eux appartenantes. » En outre, Guérin et sa femme avaient en.commun une part < dans le fond et superficie de l'hôtel de la Comédie, rue des Fossés-Saint-Ger-main, » part provenant d'une association faite entre les comédiens duRoi qui, en 1687, avaient dû quitter l'hôtel Guénégaud et faire construire une nouvelle salle sur remplacement d'un autre jeu de paume dit de l'Étoile1, situé rue des Fossés-Saint-Germain (aujourd'hui/ue de l'Ancienne-Co-médie). Cette part n'étant exigible « que lorsque ledit sieur Guérin sortira de la troupe des comédiens ou après son décès, » les héritiers d'Armande Béjard conviennent qu'il n'en sera fait pour le moment aucun partage. Les titres et papiers concernant la succession de Madeleine Béjard sont rendus à la fille de Molière, ainsi que les trois quarts des papiers et effets de l'ancienne communauté de biens entre Molière et sa femme, « desquels effets moitié appartient à ladite damoiselle Molière, comme héritière dudit défunt sieur de Molière, et moitié de l'autre moitié, comme héritière de ladite défunte sa mère. »
La Vie de Molière, par Grimarest, parut en 1705; l'auteur de ce livre demeurait alors rue du Four-Saint-Germain2 et la fille de Molière habitait aussi depuis quelques années le même quartier; elle logeait rue du Petit-Lion, paroisse Saint-Sulpice. Grimarest dut tenter d'obtenir d'elle quelques renseignements, et les termes dans lesquels il s'exprime sur son compte semblent bien indiquer qu'il était en relation avec elle. « Mademoiselle Poquelin, dit-il, fait connoître par l'arrangement de sa conduite, et par la solidité et l'agrément de sa conversation, qu'elle a moins hérité des biens
1. Histoire du Théâtre François par les frères Parfaict, tome XIII, pages 101 à 127.
2. Voyez sa lettre au président de Lamoignon publiée par M.. Taschereau, Histoire de Molière, 3* édit., p. 252.
|
||
|
|
||